×

Le prêtre, le cow-boy et le maître

Getting your Trinity Audio player ready...

Partager cet article :

Derrière ce titre d’article mystérieux, se cache notre coup de cœur cinéma de ce début d’année : Daaaaaalí ! (de Quentin Dupieux). Un film complètement loufoque rendant hommage à l’excentrique peintre espagnol Salvador Dali. Car oui, il fallait clairement laisser son cerveau à l’accueil du cinéma pour apprécier ce film inclassable qui s’assoit allégrement sur le temps et l’espace. En témoigne l’une des premières scènes totalement absurdes d’une traversée de couloir interminable. Très drôle, ceci dit. On retrouve un peu l’humour premier degré de la Cité de la Peur de Chabat. Génie de l’humour qui devait apparemment faire partie du casting à l’origine. Logique finalement. Pour ne rien arranger, Dalí est interprété à l’écran par pas moins de six acteurs différents. L’on passe d’un interprète à l’autre sans aucune raison, transition, ni explication. Côté histoire, l’on suit une jeune journaliste bien déterminée à faire un documentaire sur le fantasque Dalí qu’elle semble admirer. Mais le maître a son tempérament et ses exigences et rien ne se passe comme prévu. S’en suivent une sorte de course poursuite et un enchaînement de scènes toutes plus absurdes les unes que les autres où l’on croise notamment un prêtre et son âne, un cow-boy, un jardinier ainsi qu’une ribambelle de personnages tous plus déconnectés de la réalité les uns que les autres. À la fin du film on en vient à se demander ce qu’on a vu et si la rencontre a vraiment eu lieu entre la journaliste et le peintre. Le mystère reste entier. Côté musique, on retrouve Thomas Bangalter (ex Daft Punk) qui signe la bande originale la plus courte de l’histoire du cinéma. Deux titres qui viennent ponctuer uniquement certains passages du film. Un petit thème discret et entraînant tout à fait en adéquation avec l’ambiance. Chapeau Maestro. Un film tout aussi absurde que brillant à voir et revoir sans modération. Il est en salles pour quelques jours encore.