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Dans le cadre de sa venue au festival Les Beaux Bagages, nous avons rencontré la chanteuse et comédienne Princess Erika (de son vrai nom Erika Dobong’na). Voici donc le compte-rendu de notre entretien qui a eu lieu hier après-midi.
Bonjour, Princess Erika ! C’est un plaisir de vous rencontrer.
Plaisir partagé !
Et bien commençons si vous le voulez bien. Première question, qu’est-ce qui vous a motivé à faire ce métier ? Quel a été le déclencheur et comment vous avez découvert la musique ?
Vous savez, je suis née dans une famille de musiciens. Il n’y a pas un seul membre de ma famille qui ne pratique pas un instrument. (rires) Mon grand-père était un banjoïste par exemple. Quant à moi, j’ai fait du conservatoire étant jeune, de 5 à 12 ans pour être plus précise. J’ai appris le piano mais comme c’était difficile à déplacer… (rires) j’ai préféré choisir la guitare qui était « l’instrument de la famille », afin de m’accompagner. Pour vous expliquer ma démarche, je compose mes chansons à la guitare mais aussi au piano ce qui me donne une certaine « indépendance ».
Et pourquoi avoir choisi le reggae comme forme d’expression ?
C’est clairement ma musique de prédilection, celle qui me représente la mieux. C’est une musique de révolte, engagée mais pourtant toujours entraînante, même si pour ma part, je la joue désormais en acoustique, son ADN est toujours là. Ce que nous recherchons avec mes musiciennes avec des concerts plus acoustiques c’est mettre l’accent sur nos voix et non l’orchestration.
Interessant ! Voilà maintenant quelques décennies que vous chantez, que vous apparaissez dans des émissions télé et radio, qu’est-ce qui vous a marqué ?
Je dirais qu’il y a eu déjà de belles rencontres musicales d’abord mais aussi personnelles. Elles m’ont accompagnée dans mes différents projets et ainsi forgé ma détermination. C’est capital la détermination dans ce métier. Comme vous l’avez dit, je n’ai pas toujours fait de la musique, j’ai une carrière disons… multidisciplinaire. J’ai fait de la musique, du théâtre, de la radio, du cinéma mais ce qui me manque le plus si je ne le fais pas : c’est la musique. En fait, je ne m’arrête jamais. Mes guitares sont chez moi et même si par exemple, je pars en vacances sans mes instruments, des idées de chansons me viennent et je compose dans ma tête.
Qu’en-est-t-il de votre engagement associatif ? Je sais que vous êtes également engagée dans de nombreuses causes, pourquoi cela ?
Un jour, je me suis dit : il y a une chose à faire quand on est connu, c’est faire que sa notoriété serve à quelque chose. Travailler égoïstement pour la gloire, la reconnaissance ou l’argent ne m’intéresse pas. Je vais vous donner un exemple simple : si vous connaissez le videur d’une boîte de nuit, vous faites quoi ? Bah… vous faites rentrer vos amis non ? (rires) Eh bien, dans mon cas, c’est identique. Je me mets à disposition pour une cause. Bien sûr, je choisis les causes que je soutiens. Je pense notamment au festival TMA qui permet aux élèves de Guadeloupe de réaliser un voyage scolaire au Bénin. Pendant leur séjour, ils alternent les cours dans un collège de Ouidah et les visites de découverte du pays. Les cours sont pris en commun avec les élèves béninois. Voilà par exemple une cause qui me tient particulièrement à coeur.
Du coup, quel est votre vision du monde, ce qui vous paraît important dans la vie ?
Je pense qu’il faut se tourner vers l’avenir, être ouvert aux autres. Je le dis tous les jours à mes enfants d’ailleurs : ne restez pas dans votre confort ! (rires) Je suis pour le partage de connaissances et du savoir et surtout, il est important de redistribuer. Voilà ma philosophie.
Nous évoquions tout à l’heure votre carrière variée, mais pourquoi s’être ouvert au théâtre, à la radio au cinéma… Est-ce que c’était par envie ou l’opportunité qui a fait que ?
Oui, c’est l’envie puisque quand j’étais petite je faisais du théâtre par exemple. J’aimais beaucoup être sur scène. C’était un lieu que je comprenais, sacré ou je me sentais protégée pour ma part. Il y eut aussi des opportunités notamment pour le cinéma et la radio qui ont fait que je me suis tournée vers ces disciplines.
J’ai entendu dire qu’un nouvel album arrivait cet automne 2019 voire début 2020, qu’en est-il ?
Effectivement, il est même terminé ! J’ai éventuellement un petit featuring à enregistrer mais cela n’est pas encore certain. Une maison de disques est d’ores et déjà prête à produire ce nouveau disque mais j’ai envie d’attendre le bon moment pour le sortir. Affaire à suivre…
Parfait, on a hâte d’entendre cet album ! Merci à vous pour cet entretien.
Merci à vous surtout !