Samedi dernier, nous avons assisté au concert complet de Yodelice (alias Maxime Nouchy) à La Vapeur, à Dijon. Après une belle découverte du projet solo du chanteur irlandais Kevin Twomey place à l’artiste protéiforme.

S’il faut avouer que nous avions quelques appréhensions face au virage artistique radical pris par Yodelice avec son nouvel album What’s the Cure? — malgré l’enthousiasme qu’il nous avait suscité à l’écoute —, CurioCity a été littéralement bluffé par le résultat sur scène.

En effet, exit l’esprit folk de ses débuts, tel que nous l’avions découvert en 2014, pour un style résolument électro et new wave. Dès les premières notes du concert, avec le single éponyme de l’album, le ton est donné : lumière rouge, guitare électrique et musique assistée par ordinateur (MAO). Yodelice ne plaisante pas et compte bien nous faire danser.

Plus assuré que jamais, l’artiste nous plonge dans un univers rappelant directement les années 80, avec des sonorités évoquant Depeche Mode, The Cure ou même, par moments, Nirvana. Suivant son travail depuis de nombreuses années avec intérêt, il est évident que cette tournée marque l’aboutissement de son parcours et de ses riches collaborations. Le concert de samedi résumait parfaitement son évolution : entre la guitare puissante qu’il avait mise au service de Johnny et les sonorités électro de Jain, sa protégée.

En revisitant ses tubes des débuts dans des versions réarrangées, il semble vouloir tourner la page de cette époque. Une ultime provocation ? Peut-être. Mais Yodelice, métamorphosé, s’amuse pleinement de cette transition. Il assume ses changements et les partage avec le public. En toute fin de concert, il a même tenu à le remercier pour son soutien indéfectible, lui permettant ainsi de créer la musique qu’il aime.

Un artiste épanoui et sincère sur scène : on ne peut qu’adhérer.

Extraits du concert :