Trigger Warning à L’arc (71)
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Une pièce qui s’empare d’un sujet dramatique pour créer une nouvelle langue dramaturgique.
Une nuit, alors qu’elle tarde à se mettre au lit, la jeune Zed propose aux abonnés qui la suivent sur Insta de participer à une petite conversation. Sans s’en douter, elle vient d’ouvrir la boîte de Pandore : c’est en effet une nuée de profils qui répondra à son invitation en provoquant vagues de harcèlement, résurgence de traumatismes et déclenchement d’une affolante crise d’angoisse.
Prenant pour sujet l’adolescence contemporaine et les rapports de force qui régissent Internet, ce singulier opus de Marcos Caramés-Blanco dresse ainsi le portrait de Zed, 16 ans et genderfucked, à travers sa dérive, insomniaque et tragique, sur les réseaux sociaux. Expérience poétique (parce que les commentaires postés sur les smartphones offrent une langue inédite à explorer) et musicale (parce que la playlist de Zed contient les plus gros tubes du moment), Trigger Warning est donc une plongée dans l’espace psychique d’un être cloîtré dans sa chambre qui démontre avec maestria que le virtuel est aussi vrai que le réel – et que swiper, scroller et cliquer nous engagent tout entiers…