Lumière offre un merveilleux hommage à Delon

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Comment rendre hommage à un monstre sacré du cinéma, maintes fois honoré depuis des décennies ? Réponse du Festival Lumière : avec le public.


À l’occasion de sa séance de clôture ce dimanche, le Festival Lumière a tenu à rendre hommage à l’acteur Alain Delon (décédé deux mois plus tôt) en projetant Plein Soleil de René Clément. Un film déterminant dans sa carrière, proposé en version entièrement restaurée. Et qui de mieux que son fils, Anthony Delon, pour l’introduire ?


Après un récapitulatif des moments marquants que le public a vécus tout au long de l’édition 2024 du festival, et un remerciement appuyé à l’équipe et aux bénévoles, place à quelques scènes cultes de la filmographie de Delon : de Rocco et ses frères à sa tirade mythique dans Astérix aux Jeux olympiques, où il se moque ouvertement de lui-même.


Accompagné, ou plutôt soutenu, par son vieil ami Vincent Lindon, Anthony Delon fait ensuite son entrée (forcément très ému) sur la scène de la Halle Tony Garnier, remplie de spectateurs. Il faut noter que ce dimanche marquait le tout premier hommage officiel à Alain Delon dans un festival de cinéma. Sans voix, Anthony peine à remercier pour les applaudissements et préfère laisser directement la parole à son ami Vincent Lindon, qui parle de l’immense carrière de son père, mais surtout de l’homme qu’il était.


Sous la forme d’une éloge funèbre, les mots de Vincent Lindon captivent l’audience, qui ne peut qu’être émue, du premier au dernier rang.


Avant de reprendre la parole, Anthony Delon fond en larmes en regardant la salle de gauche à droite. Il explique alors la raison de cet hommage à Lyon, soulignant que ce festival, conçu pour le public, est le lieu idéal pour un tel événement, car son père aimait et respectait profondément le public.


Anthony profite également de cet instant pour partager quelques moments heureux passés avec son père au cours des dernières années de sa vie, notamment leurs rendez-vous réguliers depuis 2022, où ils prenaient le temps de discuter ensemble pour maintenir un lien. Il évoque notamment la peur qu’avait son père de l’oubli, aussi bien de la profession que du public. « Votre présence aujourd’hui et les nombreux retours dans la presse nationale et internationale il y a quelques semaines prouvent qu’il avait tort, et je suis sûr qu’il en est très heureux de là où il est. Merci à vous ! », conclut Anthony Delon, rassuré et souriant.


Quelle merveilleuse édition…

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