Les Rugissantes 2024 : édition pluvieuse, édition heureuse

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Du 5 au 7 juillet, les arts de la rue ont envahi la ville du Creusot. Zoom sur la journée (et soirée) du 6 juillet.

Il a fallu, une fois de plus, composer avec le mauvais temps samedi dernier… À 14h, malgré une météo capricieuse, l’effervescence régnait au QG du festival. En coulisses, une réunion de crise avait lieu pour décider de la tenue ou non des différents spectacles. Cependant, la panique ne s’est pas emparée des organisateurs, qui ont su trouver rapidement des solutions avec lucidité.

C’est donc sous une pluie « acceptable » que les batteurs de pavés ont fait rire aux éclats les dizaines de courageux ayant fait le déplacement. Au programme, un résumé très personnel des Misérables de Victor Hugo. N’étant que deux sur scène, quelques spectateurs ont ponctuellement épaulé les artistes pour donner vie aux personnages du roman de manière inattendue et très souvent comique. Déjà vue à Chalon dans la rue, la compagnie a maîtrisé son sujet, marquant brillamment les esprits et embarquant le public. Du théâtre de rue comme on aime en voir.

Place ensuite à la poésie avec une toute jeune compagnie à suivre de près dans les années à venir : La Corneille Bleue. Leur spectacle de marionnettes Viens on se tire, proposé en jauge très réduite, a créé ponctuellement de la frustration devant le petit chapiteau installé pour l’occasion. Dès les premières minutes du spectacle, on comprend l’importance de ce choix : c’était une expérience à vivre en petit groupe pour en apprécier le contenu. Pour résumer brièvement, nous assistons à la fuite de deux personnes faisant sur le chemin une étrange rencontre/découverte dans une valise. Les deux fuyards font alors la connaissance d’un petit bonhomme dont le quotidien répétitif va les bouleverser. Ensemble, ils tenteront de le sortir de ce cercle infernal rythmé par le travail et la télévision. Incontestablement notre coup de cœur du festival.

Que serait un festival d’art de la rue sans un spectacle clownesque comportant des acrobaties ? Dans la cour du château de la Verrerie, la compagnie Leandre Clown a bravé l’humidité ambiante pour présenter son spectacle poétique et humoristique Fly me to the moon. Arriveront-ils à décrocher la lune malgré leurs maladresses ? Éléments de réponse dans notre galerie ci-dessous.

Show must go on. Devant une place Schneider bien remplie, un hommage chorégraphié au cultissime groupe Queen a ensuite eu lieu en fin d’après-midi. Un spectacle feel good qui a fait revenir définitivement le beau temps dans le ciel creusotin. Une très belle manière de se replonger dans la discographie du groupe.

Changement total de décor et d’ambiance pour terminer notre présence aux Rugissantes avec La Tortue de Gauguin (Cie Lucamoros). Devant une installation monumentale, six peintres ont créé sous nos yeux ébahis plusieurs œuvres malheureusement éphémères autour d’une vision singulière de l’art et de la peinture. Les artistes ont notamment apporté une réponse à l’épineuse question : pourquoi peindre ?

Vous l’aurez sans doute compris, Les Rugissantes ont proposé cette année une programmation variée, équilibrée, et de qualité, qui n’a rien à envier aux plus grands festivals d’arts de la rue.

Prochain arrêt… Les Folles Escales !

Programme : lesbeauxbagages.fr